lundi 9 novembre 2015

Le réchauffement climatique, cause de migrations de population

Les migrations climatiques sont l'un des enjeux majeurs du réchauffement de la planète, discuté début décembre lors de la COP21. Le réchauffement climatique et la montée des océans obligent de nombreuses personnes à migrer. Ainsi, la Terre comptera 250 millions de réfugiés climatiques en 2050 selon l’ONU.

Quatre réfugiés climatiques sur cinq sont asiatiques.
Les réfugiés climatiques seront de plus en plus nombreux dans les années à venir à cause du dérèglement de la planète. Cette question sera certainement au coeur des conversations de la Cop21 début décembre. En effet, La fonte des glaciers et la montée des océans forcent plusieurs millions de personnes à quitter leur domicile. Des îles vont même disparaître comme les Maldives d’ici un siècle ou deux

Le nombre de déplacés environnementaux est très variable selon les années, en fonction des événements météorologiques. Mais l'ONU estime qu'en 2050 il y aura plus de 250 millions de réfugiés climatiques contre 19.3 millions en 2014.

Typhons et ouragans à l'origine de la majorité des déplacements

Deux facteurs environnementaux expliquent les migrations : les inondations et les catastrophes météorologiques. Selon le Global Estimates, 31 % des personnes ont été déplacées, en 2013, à cause des inondations contre 69 % à cause des tempêtes, typhons ou ouragans. Par exemple, le typhon Haiyan a ravagé les Philippines cette même année, déplaçant près de 600 000 personnes.



L'Asie est le continent le plus touché




Quatre réfugiés climatiques sur cinq sont asiatiques selon les chiffres de l'IDMC sur la période 2008-2014. Ce continent est le plus touché par les dérèglements de la planète. Les typhons frappent régulièrement cette partie du monde. L'Asie est aussi le continent le plus exposé à la montée des eaux, avec la Chine en première position. La majorité des migrations restent le plus souvent interne au pays touché.  Les populations se réfugient plus dans l'intérieur du pays.

Ainsi de grandes villes sont aussi concernées. "Un réchauffement de 2 degrés représente une menace pour l'existence à long terme de nombreuses grandes villes et régions côtières" explique, au Monde, Ben Strauss, un chercheur de l'institut de recherche Climat Central. Hongkong, Calcutta Shangaï ou Tokyo pourraient ainsi subir la montée des océans. D'autres métropoles sont aussi en danger comme New York ou Buenos Aires. Soit 41.5 millions d'habitants menacés.


mercredi 28 octobre 2015

Rugby : L'arbitre est aussi un athlète

L'arbitre n'est pas seulement le maître du jeu, il est aussi un athlète à part entière. Trois arbitres fourniront leurs derniers efforts physiques samedi 31 octobre lors de la finale de la Coupe du Monde de rugby. L'occasion de connaître les statistiques sportives d'un arbitre du ballon ovale.

Derniers allers-retours pour les rugbymen de la Coupe du Monde ce samedi 31. Mais aussi pour les arbitres : Nigel Owens et le Français Jérôme Garcès qui officiera sur la touche.  Au même titre que les joueurs, les arbitres sont des sportifs de haut niveau et doivent être en grande forme physique.


De l'endurance 

Grâce aux GPS installés sur les arbitres et les joueurs du ballon ovale, on peut calculer la distance parcourue par chacun. "Je cours entre 5 et 8 kilomètres par match", déclare Mathieu Raynal, arbitre international qui a officié pendant la Coupe du Monde 2015.

Sur le graphique ci-dessous, on voit que les officiels courent autant que les joueurs, plus de six kilomètres par match en moyenne.



Cependant, "ce n'est pas du tout les mêmes efforts", explique Mathieu Raynal. L'ancien joueur de l'Usap (Club de Perpignan) catégorie Espoirs connaît bien la différence. "Les joueurs doivent casser la ligne, c'est très intense. Alors qu'il est rare qu'un arbitre se retrouve à 100 %, on est tout le temps à 50/60 %", décrypte-t-il. Les officiels courent donc autant que les rugbymen mais font moins d'accélérations. Ils n'ont pas non plus à plaquer ni à défendre.

Une préparation physique intense

Mais les arbitres restent des athlètes de haut niveau. Les officiels de la Coupe du Monde ont tous une VMA d'au moins 18 km/h. La Vitesse Maximale Aérobie (VMA) est la vitesse que peut tenir le coureur pendant un certain laps de temps avant de perdre en rapidité. Une VMA de 18 km correspond à un bon niveau de course à pied. "Il faut travailler dur, affirme Mathieu Raynal, surtout à l'âge que l'on a : entre 34 et 45 ans, c'est plus difficile".


Les exercices sont donc quotidiens. L'arbitre livre son programme. Lundi, une petite heure de footing. Mardi : "on est dans le rouge", avec des exercices de vélo ou de 30/30 (30 secondes de sprint, 30 secondes de récupération). Mercredi : repos. Jeudi : musculation. Vendredi : vitesse.
Une vraie préparation physique, comme pour les joueurs. Et comme eux, les arbitres font des stages de préparation comme on peut le voir dans la vidéo ci-dessous.


Arbitrage : Stage Coupe du monde par FFR

 Les arbitres de football courent plus que leurs homologues

On peut comparer les performances des arbitres du rugby à leurs homologues du football. Le temps de match et la surface du terrain sont suffisamment proches pour que les résultats soient pertinents. Au rugby, les arbitres font en moyenne 80 mètres par minute contre 130 pour les footballeurs.



Mais plus que le nombre de mètres par minute, la statistique sur les changements de rythme est parlante. Les officiels du ballon rond en font deux fois plus souvent que ceux du rugby.


Une différence logique pour Mathieu Raynal. "Le temps effectif moyen [temps réel de jeu ndlr] est de 32 minutes. Et les défenses prennent le pas sur les attaques donc pour nous, c'est plus facile physiquement", analyse l'arbitre du Top 14. 

Mais le rugby moderne est en pleine évolution : "les nouvelles règles favorisent le jeu pour plus de spectacle à la télévision et il n'est pas impossible qu'on passe de 7 à 10 kms de course par match", avance-t-il.

mardi 26 mai 2015

EXPATRIE ALLEMAND- « La vie étudiante est très différente à Nice »

Johanna Rüdiger, est une étudiante allemande en Erasmus à Nice pour un semestre. Originaire d’Erlangen  en Bavière, elle étudie la chimie en master à Sophia Antipolis. A 23 ans, ce n’est pas sa première expérience en France : elle a été à l’école maternelle et le CP en France. Elle raconte sa vie à Nice.




Pourquoi est-ce que tu es venue en Erasmus ?
Je me rendais compte que je perdais la langue, et ça me donnait l’impression de perdre un peu de moi. Puis mon université de Leipzig avait des partenariats avec Lille, Bordeaux et Nice : Lille, j’y suis allée déjà et je voulais du soleil et la mer. 

Qu'est-ce qui te plaît à Nice ?
Je suis tombée amoureuse de la lumière ici. Et de la mer. A chaque fois que je reviens à la mer, je vois à quel point elle m’a manqué. Mais l’administration ici, à la fac notamment, c’est très compliqué, ça m’a vraiment marqué. Ce n’est pas du tout comme ça dans ma fac. Et les parcs publics qui ferment ! Dans toutes les villes allemandes, ce n’est pas comme ça, il y a toujours des places dans le gazon et peu de grilles.

Qu’est-ce qui te manque de l’Allemagne ?
Le pain ! La baguette, c’est bien mais tu as l’impression de manger que de l’air, et je trouve qu’il ne se garde pas.

Quelles différences tu vois avec la vie étudiante allemande ?               
C’est très différent en effet. A Nice, dans la vieille ville, c’est très cher. Parfois, je ne sais pas trop où aller. Alors qu’à Leipzig, il y a plein de coins différents avec des rues pleines de bar. J’allais à un parc qui n’est pas fermé le soir comme ici, on peut y boire un coup.

Est-ce tu as beaucoup d'amis étrangers ou plutôt des Français ?
Je suis plutôt avec des étudiants Erasmus. Un peu avec des gens de Nice aussi par rapport à mon club de sport, le kendo club de Nice, mais je ne les vois que quelques fois par semaine.

Quel regard portes-tu sur les Français ?
Les Français parlent facilement de leur vie privée, je n’ai pas l’habitude. Dans la cantine par exemple, les gens parlent à haute voix de choses très privées. Moi je ne pourrais jamais le faire.

Ça fait plusieurs fois que tu viens en France, est-ce que tu as senti que tu progressais dans la langue ?  D’autant qu’en master de chimie, tu dois parler un français technique.
J’avoue que je n’ai pas l’impression que ça s’est amélioré. Il y a encore beaucoup de moments où je galère. Je n’ai pas beaucoup pratiqué l’écrit, mon orthographe et ma grammaire, j’ai encore de grandes insécurités (sic). Mais c’est difficile aussi sans professeur. Au début j’avais des problèmes pour mon stage mais on communiquait par geste.

Est-ce que tu penses vivre ici plus tard ou y revenir en vacances ?
Revenir oui, j’aimerais. Après je ne sais pas, je n’en suis pas encore au point où je me demande où je vais vivre.

Tiphanie Naud -Lepetitjournal.com - Mardi 26 mai 2015

mardi 5 mai 2015

Hollande - Trois ans de voyages à l'étranger

En ce mois de mai 2015, François Hollande fête ses trois années de présidence de la République française. Trois bougies à l'Elysée, c'est aussi trois ans de voyages officiels. Retour sur les plus marquants. 


70 voyages officiels à l'étranger, sans compter les sommets internationaux. François Hollande s'est déplacé de nombreuses fois depuis le début de son mandat. Il est ce mardi en Arabie Saoudite pour son troisième voyage officiel.


Le palmarès des visites 

Le Président de la République s'est rendu à six reprises au Moyen-Orient dont deux fois en visite officielle. Autre visiteur régulier : les Etats-Unis qui ont eu droit à deux visites d'Etat de François Hollande. 
Mais qui remporte le titre de pays le plus visité par le président français ? L'Allemagne, où François Hollande s'est rendu six fois en trois ans. Les deux pays commémorent de nombreux événements ensemble comme les cinquante ans du Traité de l'Elysée le 22 janvier 2012 ; le président français était à Berlin ce jour-là. 
Si le locataire de l'Elysée a eu de nombreux entretiens téléphoniques avec Vladimir Poutine et le croise régulièrement lors des sommets, il n'a pourtant été qu'une seule fois en Russie, le 28 février 2013. De même, il voyage très peu en Asie et n'a effectué que deux visites d'Etat : en Chine le 25 et 26 avril 2013 et au Japon le 6,7 et 8 juin 2013. Il n'est pas très présent non plus en Amérique latine, avec une seule visite, au Brésil le 12 et 13 décembre 2013.
Pour finir, qui a eu droit au premier voyage officiel du septième président de la Ve République ? L'Allemagne, encore, le 15 mai 2012. 

Déplacements, visites officielles, et visites d'Etat

Il y a plusieurs degrés dans un voyage officiel. Le premier est le simple "déplacement" et dépasse rarement une journée. La "visite officielle" est déjà d'un niveau institutionnel supérieur. Enfin, la "visite d'Etat" est dans le protocole le degré le plus élevé des voyages à l'étranger. Il symbolise la visite de l'Etat français à un autre pays ainsi qu'à son peuple.
François Hollande en a effectué quinze jusqu'à présent, contre quatorze visites officielles.

Les voyages les plus marquants

Certaines visites à l'étranger ont plus marqué que d'autres. Retour chronologique sur douze d'entre eux.


mardi 14 avril 2015

FOIRES DE HAMBOURG - Des salons attractifs pour les entreprises françaises

Deux salons ouvrent leurs portes au palais des expositions de Hambourg, mardi 14 avril : le Salon de la restauration voyage et services à bord et le Salon international du design et de l'aménagement intérieur des avions, numéro 1 mondial dans son domaine. Retour sur ces salons hambourgeois qui séduisent les entreprises françaises.


©Romanus Fuhrmann-Rickert


« Les foires, c’est dans la culture allemande. Chaque ville a son parc des expositions », explique Gaëlle Maës, responsable des foires et des salons de Hambourg en France.  La ville hanséatique organise 40 foires et salons par an, essentiellement réservés aux professionnels, avec près de 12.000 exposants. « C’est beaucoup et en même temps, ce n’est pas énorme par rapport à d’autres villes allemandes », nuance-t-elle.

Mais, plus que le nombre, la force d'Hambourg est de proposer des foires leaders dans un domaine. Le salon de ce mardi, sur l'aménagement intérieur des avions, figure parmi les plus attractifs pour les entreprises françaises : 90 y sont présentes d'après Brice Robin, responsable du pavillon Ubifrance sur cette foire. La moitié de ces entreprises sont sous le pavillon et "la demande  augmente de 20% tous les ans", ajoute-t-il. Mais cet événement n'est pas le seul à faire parler de lui.

Deux objectifs pour les entreprises : être visible et cibler le marché allemand


Par exemple, le salon SMM (Shipbuilding, Machinery and Marine technology), est le « plus important du monde » selon Gaëlle Maës. Il a lieu tous les deux ans et porte sur la construction navale. Une cinquantaine de sociétés françaises avaient fait le déplacement en 2014 sur 2.100 exposants venus de 27 pays différents, comme le montre la vidéo ci-dessous.



Même chose pour le tout nouveau salon sur l’énergie éolienne, Windenergy, qui a rassemblé les leaders de l’énergie verte avec 1.250 exposants et 33.000 visiteurs. Mais avoir un stand à Hambourg, à quoi ça sert ? Dans les salons internationaux, rapporte la responsable, l’important est d’être visible pour se faire connaître partout dans le monde.

En revanche, d’autres salons ont, spécifiquement, pour « objectif de cibler le marché allemand ». C’est le cas d’Internorga, foire spécialisée dans l’hôtellerie et la restauration qui se tient chaque année au mois de mars. Entre 15 et 20 exposants français ( sur 1.300 stands) étaient présents en 2014 pour le plus grand salon du Nord de l’Allemagne dans ce domaine. La société Bridor par exemple, spécialisée dans la boulangerie, était présente comme sur de nombreux salons à travers le monde. Tenir un stand au salon Internorga est une façon pour elle de conquérir le marché outre-Rhin.

Les points forts de la ville

Pavillon Ubifrance salon SMM 2014
Premier facteur de la présence française dans les foires : les pavillons Ubifrance, nombreux à Hambourg. Le site promet "un stand clé en main sur un espace privilégié, un soutien logistique et une promotion ciblée." Des tarifs préférentiels sur les stands qui encouragent fortement les entreprises à venir. Selon Brice Robin, un stand basique de 9m² coûte 4.500 euros avec le pavillon Ubifrance contre 7.000 euros, en moyenne, en temps normal.





Source : http://www.internationalmeetingsreview.com
Hambourg peut aussi s'appuyer sur son parc des expositions. Celui-ci jouit d'une situation géographique enviable: en centre-ville, à proximité de l'aéroport, de la gare et de nombreux hôtels. 
Il s'étend sur plus de 87 000 m² en 11 halls et 37 salles de conférences, selon les chiffres de sa société de gestion, Hamburg Messe und Congress. "La société est semi-publique. Elle appartient à la région et à la ville, détaille Gaëlle Maës. En France, ces sociétés sont privées. Et en Allemagne, il n'y a qu'un seul interlocuteur, une seule société qui exploite et loue le palais des expositions, contrairement à la France". Plus de 700.000 visiteurs arpentent chaque année les lieux.




Tiphanie Naud - Lepetitjournal.com - Mardi 14 avril 2015

mardi 7 avril 2015

Les séries françaises qui s'exportent à l'étranger

La saison 2 de Broadchurch est revenue ce lundi sur France 2. La série britannique à succès a été suivie par plus de 5,5 millions de spectateurs. Autre série étrangère qui cartonne en France : Game of thrones qui fait son retour le 12 avril. Mais les séries françaises sont aussi attractives : la chaîne anglaise Channel 4 et une dizaine d’autres pays ont acheté récemment les Témoins, la série de France 2.

Le phénomène n’est pas nouveau : les séries de Canal + notamment ont donné le ton et les autres s’engouffrent dans la brèche. Les étrangers et, c'est nouveau, les Américains apprécient la « french touch » de nos séries. Ainsi plus en plus de séries françaises sont adaptées à l’étranger comme Engrenages, Les Hommes de l’ombre ou Braquo. Après une hausse de 39% en 2011 (par rapport à 2010), les ventes à l’export continuent d’augmenter (+ 8% en 2013 soit 137 millions d’euros).


Les raisons ? L’arrivée sur le marché de plateformes de vidéos à la demande comme Netflix, qui achètent les séries françaises. Autre clé du succès : faire voyager les étrangers en France, comme Un village français ou dans Paris avec Engrenages qui suit le travail de la police parisienne.

Les séries qui marchent 

  •         Engrenages : acheté par une centaine de pays et notamment au Royaume Uni par la BBC, en 2006, sous le nom de Spiral. La série décrit, à travers quatre personnages, la vie du palais de justice de Paris, C’est la série française la plus vendue à l’internationale et la première proposée sur le catalogue de Netflix.


  •          La série fantastique Les Revenants « The Returned » : acheté par une centaine de pays dont les Etats-Unis, le Canada, l’Australie, l’Allemagne ou toute l'Amérique Latine. Les huit épisodes des Revenants se sont vendus autour de 40.000 euros l’épisode à Channel 4, contre 200.000 à 500.000 pour les séries américaines comme « Homeland »


  •         Braquo sur Canal +. La série est créée en 2009, le tournage de la quatrième saison de la série policière est en cours. Huit épisodes sont produits par saison. La série est diffusée, par exemple, aux Etats-Unis ou au Québec.
  •           Un village français sur France 3 : la série historique présente le quotidien de la population civile d’une ville lors de l’Occupation allemande. Créée 2009, une soixantaine d’épisodes sur 7 saisons est programmée. Elle est diffusée en Finlande, au Canada, au Brésil, en Corée du Sud ou en Suède.


  •          Les hommes de l’ombre sur France 2 : Elle raconte les luttes politiques après  l’assassinat du président de la République française, en visite à Saint-Étienne qui décède, victime d'un attentat à la bombe. Diffusée dans une dizaine de pays, la série a fait l’objet d’un remake aux Etats-Unis.


  •        Maison Close : la série de 16 épisodes, achetée par une trentaine de pays, raconte la vie des  prostituées parisiennes à la fin du XXe siècle. Elle a été adaptée en 2012.


  •         Sous le soleil : La première série française qui s’est bien exportée entre 1990 et 2000. Elle a été achetée par 130 pays. Preuve que le made in France a aussi connu  un certain succès, les 45 épisodes de Joséphine Ange Gardien ont également rencontré le succès à l’étranger tout comme Julie Lescaut ou Navarro.



Le problème de la langue

Malgré l’attractivité des séries TV, les ventes sont freinées à cause des problèmes de doublage et de sous-titrage : les anglophones n’en sont pas friands. Mais les producteurs de séries s’adaptent et de plus en plus de séries françaises sont directement tournées en anglais comme Borgia sur Canal + ou  la série de M6 Le Transporteur.

La France doit aussi s’aligner sur le format des saisons et le nombre d’épisodes. Alors que les séries françaises proposent seulement une dizaine d’épisodes tous les deux ans environ, les superproductions américaines montent jusqu’à 22 épisodes tous les ans. 

mardi 31 mars 2015

ESABAC : Le cursus franco-italien du lycée Angelico Aprosio

Le lycée Angelico Aprosio, à Ventimille, propose depuis 2009 le baccalauréat franco-italien, baptisé Esabac. Plus de 60 élèves suivent ce cursus et se rendent régulièrement en France. A trois mois des épreuves, rencontre avec les acteurs de ce projet. 
Le lycée Aprosio forme plus de soixante élèves à un bac franco-italien

« Apprendre le français, c’est quelque chose de normal pour nous. L’école est proche de la France, elle ne peut qu’être ouverte aux relations extérieures ».  Le proviseur francophone du lycée Angelico Aprosio, Guiseppe Monticone, encourage fortement l’apprentissage du français dans son établissement.


Actuellement réservé aux scientifiques, le cursus franco-italien sera étendu à la filière linguistique l’année prochaine. Pour le moment, 120 élèves suivent des cours de français dans l’école ainsi qu'une soixantaine pour la filière bilingue Esabac. Les Italiens débutent la langue de Molière vers 14 ans. Pour se perfectionner, les élèves Esabac se retrouvent une fois par mois avec des élèves du lycée Curie, à Menton.
Alice Blancardi et Daniele Bonavia passeront leur diplôme bilingue l’an prochain. En choisissant le français, ils pensent surtout à leur avenir : « Pour choisir des universités de sciences et pour travailler plus  tard », expliquent-ils. A l’université de Nice par exemple, plus proche pour eux que Gênes. « Et puis, on vit à côté de la France, ce serait dommage de ne pas savoir le français ».


Difficile d’apprendre le français ?
Les deux lycéens ont ainsi quatre heures de cours par semaine, même si ce n’est que leur seconde langue, après l’anglais. Au programme de ce parcours franco-italien : des cours d’histoire en français, des corpus de texte et de l’analyse des textes. En tout, neuf unités dans le programme de littérature.
Le professeur de français et l'assistante pointent le problème
 des différences de méthodologie
Pour les élèves, la langue de l’Hexagone n’est pas difficile, car assez proche de l’italien. C’est précisément le piège pour Andrea Capale, professeur de français au lycée Aprosio et sa collègue Nathalie Gordana. Le plus souvent, « ils pensent déjà savoir », affirme-t-elle.
Mais le plus dur selon les enseignants, ce n'est pas d'apprendre mais d'enseigner à cause des différences de méthode : « En Italie, on fait des approches plus historiques alors qu’en France on fait parler le texte. Et la rédaction française est très stricte, on fait la guerre aux élèves pour la mise en page. Le côté formel, ils pensent que ce n’est pas grave ».

La francophonie en Italie


La proximité de Vintimille avec l’Hexagone en fait une des régions les plus francophones d’Italie. Plus généralement, l’Organisation internationale de la Francophonie estime à 19 % le nombre d’Italiens qui parlent français en 2010. Lepetitjournal.com s'est déjà penché sur la place de la francophonie dans le pays transalpin.
Tiphanie Naud -Mardi 31 mars- Lepetitjournal.com