mardi 26 mai 2015

EXPATRIE ALLEMAND- « La vie étudiante est très différente à Nice »

Johanna Rüdiger, est une étudiante allemande en Erasmus à Nice pour un semestre. Originaire d’Erlangen  en Bavière, elle étudie la chimie en master à Sophia Antipolis. A 23 ans, ce n’est pas sa première expérience en France : elle a été à l’école maternelle et le CP en France. Elle raconte sa vie à Nice.




Pourquoi est-ce que tu es venue en Erasmus ?
Je me rendais compte que je perdais la langue, et ça me donnait l’impression de perdre un peu de moi. Puis mon université de Leipzig avait des partenariats avec Lille, Bordeaux et Nice : Lille, j’y suis allée déjà et je voulais du soleil et la mer. 

Qu'est-ce qui te plaît à Nice ?
Je suis tombée amoureuse de la lumière ici. Et de la mer. A chaque fois que je reviens à la mer, je vois à quel point elle m’a manqué. Mais l’administration ici, à la fac notamment, c’est très compliqué, ça m’a vraiment marqué. Ce n’est pas du tout comme ça dans ma fac. Et les parcs publics qui ferment ! Dans toutes les villes allemandes, ce n’est pas comme ça, il y a toujours des places dans le gazon et peu de grilles.

Qu’est-ce qui te manque de l’Allemagne ?
Le pain ! La baguette, c’est bien mais tu as l’impression de manger que de l’air, et je trouve qu’il ne se garde pas.

Quelles différences tu vois avec la vie étudiante allemande ?               
C’est très différent en effet. A Nice, dans la vieille ville, c’est très cher. Parfois, je ne sais pas trop où aller. Alors qu’à Leipzig, il y a plein de coins différents avec des rues pleines de bar. J’allais à un parc qui n’est pas fermé le soir comme ici, on peut y boire un coup.

Est-ce tu as beaucoup d'amis étrangers ou plutôt des Français ?
Je suis plutôt avec des étudiants Erasmus. Un peu avec des gens de Nice aussi par rapport à mon club de sport, le kendo club de Nice, mais je ne les vois que quelques fois par semaine.

Quel regard portes-tu sur les Français ?
Les Français parlent facilement de leur vie privée, je n’ai pas l’habitude. Dans la cantine par exemple, les gens parlent à haute voix de choses très privées. Moi je ne pourrais jamais le faire.

Ça fait plusieurs fois que tu viens en France, est-ce que tu as senti que tu progressais dans la langue ?  D’autant qu’en master de chimie, tu dois parler un français technique.
J’avoue que je n’ai pas l’impression que ça s’est amélioré. Il y a encore beaucoup de moments où je galère. Je n’ai pas beaucoup pratiqué l’écrit, mon orthographe et ma grammaire, j’ai encore de grandes insécurités (sic). Mais c’est difficile aussi sans professeur. Au début j’avais des problèmes pour mon stage mais on communiquait par geste.

Est-ce que tu penses vivre ici plus tard ou y revenir en vacances ?
Revenir oui, j’aimerais. Après je ne sais pas, je n’en suis pas encore au point où je me demande où je vais vivre.

Tiphanie Naud -Lepetitjournal.com - Mardi 26 mai 2015

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