mardi 14 avril 2015

FOIRES DE HAMBOURG - Des salons attractifs pour les entreprises françaises

Deux salons ouvrent leurs portes au palais des expositions de Hambourg, mardi 14 avril : le Salon de la restauration voyage et services à bord et le Salon international du design et de l'aménagement intérieur des avions, numéro 1 mondial dans son domaine. Retour sur ces salons hambourgeois qui séduisent les entreprises françaises.


©Romanus Fuhrmann-Rickert


« Les foires, c’est dans la culture allemande. Chaque ville a son parc des expositions », explique Gaëlle Maës, responsable des foires et des salons de Hambourg en France.  La ville hanséatique organise 40 foires et salons par an, essentiellement réservés aux professionnels, avec près de 12.000 exposants. « C’est beaucoup et en même temps, ce n’est pas énorme par rapport à d’autres villes allemandes », nuance-t-elle.

Mais, plus que le nombre, la force d'Hambourg est de proposer des foires leaders dans un domaine. Le salon de ce mardi, sur l'aménagement intérieur des avions, figure parmi les plus attractifs pour les entreprises françaises : 90 y sont présentes d'après Brice Robin, responsable du pavillon Ubifrance sur cette foire. La moitié de ces entreprises sont sous le pavillon et "la demande  augmente de 20% tous les ans", ajoute-t-il. Mais cet événement n'est pas le seul à faire parler de lui.

Deux objectifs pour les entreprises : être visible et cibler le marché allemand


Par exemple, le salon SMM (Shipbuilding, Machinery and Marine technology), est le « plus important du monde » selon Gaëlle Maës. Il a lieu tous les deux ans et porte sur la construction navale. Une cinquantaine de sociétés françaises avaient fait le déplacement en 2014 sur 2.100 exposants venus de 27 pays différents, comme le montre la vidéo ci-dessous.



Même chose pour le tout nouveau salon sur l’énergie éolienne, Windenergy, qui a rassemblé les leaders de l’énergie verte avec 1.250 exposants et 33.000 visiteurs. Mais avoir un stand à Hambourg, à quoi ça sert ? Dans les salons internationaux, rapporte la responsable, l’important est d’être visible pour se faire connaître partout dans le monde.

En revanche, d’autres salons ont, spécifiquement, pour « objectif de cibler le marché allemand ». C’est le cas d’Internorga, foire spécialisée dans l’hôtellerie et la restauration qui se tient chaque année au mois de mars. Entre 15 et 20 exposants français ( sur 1.300 stands) étaient présents en 2014 pour le plus grand salon du Nord de l’Allemagne dans ce domaine. La société Bridor par exemple, spécialisée dans la boulangerie, était présente comme sur de nombreux salons à travers le monde. Tenir un stand au salon Internorga est une façon pour elle de conquérir le marché outre-Rhin.

Les points forts de la ville

Pavillon Ubifrance salon SMM 2014
Premier facteur de la présence française dans les foires : les pavillons Ubifrance, nombreux à Hambourg. Le site promet "un stand clé en main sur un espace privilégié, un soutien logistique et une promotion ciblée." Des tarifs préférentiels sur les stands qui encouragent fortement les entreprises à venir. Selon Brice Robin, un stand basique de 9m² coûte 4.500 euros avec le pavillon Ubifrance contre 7.000 euros, en moyenne, en temps normal.





Source : http://www.internationalmeetingsreview.com
Hambourg peut aussi s'appuyer sur son parc des expositions. Celui-ci jouit d'une situation géographique enviable: en centre-ville, à proximité de l'aéroport, de la gare et de nombreux hôtels. 
Il s'étend sur plus de 87 000 m² en 11 halls et 37 salles de conférences, selon les chiffres de sa société de gestion, Hamburg Messe und Congress. "La société est semi-publique. Elle appartient à la région et à la ville, détaille Gaëlle Maës. En France, ces sociétés sont privées. Et en Allemagne, il n'y a qu'un seul interlocuteur, une seule société qui exploite et loue le palais des expositions, contrairement à la France". Plus de 700.000 visiteurs arpentent chaque année les lieux.




Tiphanie Naud - Lepetitjournal.com - Mardi 14 avril 2015

mardi 7 avril 2015

Les séries françaises qui s'exportent à l'étranger

La saison 2 de Broadchurch est revenue ce lundi sur France 2. La série britannique à succès a été suivie par plus de 5,5 millions de spectateurs. Autre série étrangère qui cartonne en France : Game of thrones qui fait son retour le 12 avril. Mais les séries françaises sont aussi attractives : la chaîne anglaise Channel 4 et une dizaine d’autres pays ont acheté récemment les Témoins, la série de France 2.

Le phénomène n’est pas nouveau : les séries de Canal + notamment ont donné le ton et les autres s’engouffrent dans la brèche. Les étrangers et, c'est nouveau, les Américains apprécient la « french touch » de nos séries. Ainsi plus en plus de séries françaises sont adaptées à l’étranger comme Engrenages, Les Hommes de l’ombre ou Braquo. Après une hausse de 39% en 2011 (par rapport à 2010), les ventes à l’export continuent d’augmenter (+ 8% en 2013 soit 137 millions d’euros).


Les raisons ? L’arrivée sur le marché de plateformes de vidéos à la demande comme Netflix, qui achètent les séries françaises. Autre clé du succès : faire voyager les étrangers en France, comme Un village français ou dans Paris avec Engrenages qui suit le travail de la police parisienne.

Les séries qui marchent 

  •         Engrenages : acheté par une centaine de pays et notamment au Royaume Uni par la BBC, en 2006, sous le nom de Spiral. La série décrit, à travers quatre personnages, la vie du palais de justice de Paris, C’est la série française la plus vendue à l’internationale et la première proposée sur le catalogue de Netflix.


  •          La série fantastique Les Revenants « The Returned » : acheté par une centaine de pays dont les Etats-Unis, le Canada, l’Australie, l’Allemagne ou toute l'Amérique Latine. Les huit épisodes des Revenants se sont vendus autour de 40.000 euros l’épisode à Channel 4, contre 200.000 à 500.000 pour les séries américaines comme « Homeland »


  •         Braquo sur Canal +. La série est créée en 2009, le tournage de la quatrième saison de la série policière est en cours. Huit épisodes sont produits par saison. La série est diffusée, par exemple, aux Etats-Unis ou au Québec.
  •           Un village français sur France 3 : la série historique présente le quotidien de la population civile d’une ville lors de l’Occupation allemande. Créée 2009, une soixantaine d’épisodes sur 7 saisons est programmée. Elle est diffusée en Finlande, au Canada, au Brésil, en Corée du Sud ou en Suède.


  •          Les hommes de l’ombre sur France 2 : Elle raconte les luttes politiques après  l’assassinat du président de la République française, en visite à Saint-Étienne qui décède, victime d'un attentat à la bombe. Diffusée dans une dizaine de pays, la série a fait l’objet d’un remake aux Etats-Unis.


  •        Maison Close : la série de 16 épisodes, achetée par une trentaine de pays, raconte la vie des  prostituées parisiennes à la fin du XXe siècle. Elle a été adaptée en 2012.


  •         Sous le soleil : La première série française qui s’est bien exportée entre 1990 et 2000. Elle a été achetée par 130 pays. Preuve que le made in France a aussi connu  un certain succès, les 45 épisodes de Joséphine Ange Gardien ont également rencontré le succès à l’étranger tout comme Julie Lescaut ou Navarro.



Le problème de la langue

Malgré l’attractivité des séries TV, les ventes sont freinées à cause des problèmes de doublage et de sous-titrage : les anglophones n’en sont pas friands. Mais les producteurs de séries s’adaptent et de plus en plus de séries françaises sont directement tournées en anglais comme Borgia sur Canal + ou  la série de M6 Le Transporteur.

La France doit aussi s’aligner sur le format des saisons et le nombre d’épisodes. Alors que les séries françaises proposent seulement une dizaine d’épisodes tous les deux ans environ, les superproductions américaines montent jusqu’à 22 épisodes tous les ans.