mardi 31 mars 2015

ESABAC : Le cursus franco-italien du lycée Angelico Aprosio

Le lycée Angelico Aprosio, à Ventimille, propose depuis 2009 le baccalauréat franco-italien, baptisé Esabac. Plus de 60 élèves suivent ce cursus et se rendent régulièrement en France. A trois mois des épreuves, rencontre avec les acteurs de ce projet. 
Le lycée Aprosio forme plus de soixante élèves à un bac franco-italien

« Apprendre le français, c’est quelque chose de normal pour nous. L’école est proche de la France, elle ne peut qu’être ouverte aux relations extérieures ».  Le proviseur francophone du lycée Angelico Aprosio, Guiseppe Monticone, encourage fortement l’apprentissage du français dans son établissement.


Actuellement réservé aux scientifiques, le cursus franco-italien sera étendu à la filière linguistique l’année prochaine. Pour le moment, 120 élèves suivent des cours de français dans l’école ainsi qu'une soixantaine pour la filière bilingue Esabac. Les Italiens débutent la langue de Molière vers 14 ans. Pour se perfectionner, les élèves Esabac se retrouvent une fois par mois avec des élèves du lycée Curie, à Menton.
Alice Blancardi et Daniele Bonavia passeront leur diplôme bilingue l’an prochain. En choisissant le français, ils pensent surtout à leur avenir : « Pour choisir des universités de sciences et pour travailler plus  tard », expliquent-ils. A l’université de Nice par exemple, plus proche pour eux que Gênes. « Et puis, on vit à côté de la France, ce serait dommage de ne pas savoir le français ».


Difficile d’apprendre le français ?
Les deux lycéens ont ainsi quatre heures de cours par semaine, même si ce n’est que leur seconde langue, après l’anglais. Au programme de ce parcours franco-italien : des cours d’histoire en français, des corpus de texte et de l’analyse des textes. En tout, neuf unités dans le programme de littérature.
Le professeur de français et l'assistante pointent le problème
 des différences de méthodologie
Pour les élèves, la langue de l’Hexagone n’est pas difficile, car assez proche de l’italien. C’est précisément le piège pour Andrea Capale, professeur de français au lycée Aprosio et sa collègue Nathalie Gordana. Le plus souvent, « ils pensent déjà savoir », affirme-t-elle.
Mais le plus dur selon les enseignants, ce n'est pas d'apprendre mais d'enseigner à cause des différences de méthode : « En Italie, on fait des approches plus historiques alors qu’en France on fait parler le texte. Et la rédaction française est très stricte, on fait la guerre aux élèves pour la mise en page. Le côté formel, ils pensent que ce n’est pas grave ».

La francophonie en Italie


La proximité de Vintimille avec l’Hexagone en fait une des régions les plus francophones d’Italie. Plus généralement, l’Organisation internationale de la Francophonie estime à 19 % le nombre d’Italiens qui parlent français en 2010. Lepetitjournal.com s'est déjà penché sur la place de la francophonie dans le pays transalpin.
Tiphanie Naud -Mardi 31 mars- Lepetitjournal.com

mardi 24 mars 2015

Chronologie des centrales nucléaires françaises

Depuis le premier tour des départementales, la possibilité de revoir les écologistes au gouvernement est de plus en plus probable.  Ce serait donc un retour puisque les Verts, Cécile Duflot en tête, avaient quitté le gouvernement en avril dernier après les municipales.
Pourtant un point de désaccord persiste entre les écologistes et le gouvernement :  la part de nucléaire en France. Retour sur la croissance de ce phénomène. 
Le parc nucléaire français est composé de 19 centrales soit 58 réacteurs. Il fournit 75 % de l'électricité française. Ainsi, il est le deuxième parc au monde en termes de quantité derrière les Etats-Unis. Ces 19 centrales nucléaires françaises ont globalement été construites sur le même modèle. La plupart date des années 1980 et sont constituées de quatre réacteurs de 900 MW. Avec le temps, la France s'est efforcée de réduire le nombre de réacteurs mais ceux-ci sont de plus en plus puissants.
 

mardi 10 mars 2015

JOURNALISME - Des médias communs pour rapprocher l'Allemagne et la France

Les relations franco-allemandes se manifestent aussi par des échanges entre les médias. Formations bilingues, Arte ou prix franco-allemand : la coopération est diversifiée et remonte à plusieurs années.


"Nous retrouvons à Berlin notre correspondant sur place". Cette phrase répétée dans les médias montre la proximité des deux pays. Malgré un contexte d'économie pour les rédactions, l'Allemagne compte toujours un journaliste sur place. 

Des médias mixtes

Arte : le média phare de la coopération journalistique depuis 1992. L'idée ? Rapprocher les peuples par le petit écran. Si le siège est à Strasbourg, les postes de direction et des comités sont équitablement répartis entre Français et Allemands. En 2009, les deux tiers des programmes d'Arte étaient produits dans un des deux pays.




Paris-Berlin est un autre symbole du biculturalisme. Mensuel, le magazine traite de l'actualité franco-allemande. Petite particularité : les articles portant sur l'Hexagone sont en allemand et inversement. 

Des formations bilingues

Deux formations franco-allemandes existent sur le sol français. A la Sorbonne, depuis 2000, 15 étudiants suivent un semestre de cours multisupports et effectuent des stages Outre-Rhin. "Quand on envoie nos étudiants dans des stages français, l'Allemagne devient un des thèmes traités", sourit Valérie Robert, responsable du master franco-allemand. Mais pour elle, "il faut se battre et prouver que la spécialité [franco-allemande] est intéressante". Les débouchés ? Principalement Arte et Paris-Berlin. Et un autre, plus "inattendu" pour Valérie Robert : le service Afrique à la Deutsche Welle. Les étudiants ont l'avantage de la francophonie mais avec un regard allemand, rapporte-t-elle.


De son côté, le master de journalisme de Strasbourg parcours franco-allemand accueille 5 étudiants de l'université de Fribourg et 5-6 étudiants français. La première année s'effectue à Fribourg, la deuxième à Strasbourg, explique Alain Peter, le coordinateur du parcours. 

Autre initiative : l'Office franco-allemand pour la jeunesse organise chaque année une semaine de séminaire pour dix jeunes journalistes : "L'objectif est notamment de percevoir le quotidien d'une rédaction [...] ainsi que d'échanger sur les pratiques journalistiques" pour "construire une vision médiatique franco-allemande".

Un prix commun

Alain Le Treut promeut un journalisme binational
Pour promouvoir "la compréhension mutuelle" et inciter "les médias franco-allemands [...] à collaborer", le Prix Franco-Allemand du Journalisme est créé en 1983. Il a récompensé 285 personnes qui mettent à l'honneur des reportages consacrés à des thèmes franco-allemands.
Le prix des Jeunes Talents a été décerné en 2014 à Alain Le Treut et Hanna Gieffers. Journaliste free-lance à Berlin, Alain Le Treut  décrit ce prix comme "une belle initiative" et se dit "convaincu qu'un journalisme franco-allemand a sa place dans le paysage médiatique, ne serait-ce que pour prouver que certains sujets intéressent aussi les Français et les Allemands avec différentes perspectives".


Tiphanie Naud - Mardi 10 mars - Lepetitjournal.com